Les Thaïlandais seraient superstitieux, tiens tiens…

Devenons-nous ce que nous sommes, ou sommes-nous ce que nous devenons? Quelle que soit la réponse, il est certain que les croyances influencent la culture. Nos amis Thaïlandais (enfin, presque tous!) sont attachés à certaines règles parfaitement… irrationnelles pour nous occidentaux (enfin, presque nous tous!).

 Par exemple, nos hôtes associent la numérologie à beaucoup de leurs activités. Entre autres: pour eux, le chiffre 9 est synonyme de chance et de progrès, tout simplement parce que phonétiquement, le mot thaï pour 9 (kào) évoque l'équivalent [thaï] de notre «grand pas en avant» (khào nah).


 

Ca marche aussi pour les plaques minéralogiques - [crédit-photo: jan-clod]

Et dans la pratique, lorsqu'un hôtel rénove une de ses annexes, la direction en planifie [auspicieusement] la réouverture précisément à 9h09 du matin, de préférence par un des cadres supérieurs, voire [et de préférence] le gouverneur de la province, qui est invité à couper le ruban.

Inversement, et c'est bien le cas de le dire, le 6 («hok») n'est pas considéré comme porte-bonheur car cela rime avec «tok», la chute, en thaï. D'où le fait que la plupart des Thaïlandais évitent de programmer une cérémonie à une heure comportant le chiffre 6.


                «ma yom» en pot

Pour ceux qui ont un jardin, on plante des arbres avec des noms qui attirent la chance. Entre autres, le «ma yom» (donnant un fruit pourtant amer, appelé «groseille à maquereau», une grosse baie solitaire, verte, jaune ou rouge, employée notamment dans une sauce accompagnant le maquereau, nous parlons du poisson, bien entendu), qui est supposé garantir l'admiration des collègues de travail. La raison en est encore une correspondance phonétique: en thaï, admiration se dit "ni-yom" et donc rime avec «ma-yom». A noter que, par respect pour cet arbre, les Thaïlandais n'y attacheraient jamais une corde à linge, par exemple.


              «kanoun» en pot

Faisant aussi partie de l'arboretum porte-bonheur, le jaquier, ou arbre à pain, est aussi très prisé car cela se dit «kanoun» en thaï et n'est pas sans rappeler l'expression «sanap-sanoun», i.e. le soutien (physique, moral et pourquoi pas… économique!), notamment de la part du milieu professionnel.

बुद्धं शरणं गच्छामि। धर्मं शरणं गच्छामि। संघं शरणं गच्छामि।

Buddhaṃ śaraṇaṃ gacchāmi. Dharmaṃ śaraṇaṃ gacchāmi. Saṃghaṃ śaraṇaṃ gacchāmi.

Je prends refuge dans le Bouddha, dans le Dharma (devoir religieux) et dans la Sangha
(communauté des fidèles)

Tout ceci est évidemment en ligne directe avec les mantras hindous qui sont des formules rituelles, en langue sanskrite, censées contenir et donner un pouvoir spirituel (au récitant) en alliant signification, rythme et sonorités.

Vous aurez aussi remarqué que les lézards (jing jok) sont très respectés dans les maisons thaïlandaises. Outre le fait qu'ils vous débarrassent des insectes, ils servent également de bons ou mauvais augures: s'il y en a un qui tombe devant vous au moment où vous devez sortir, cela ne présage rien de bon, mieux vaut reporter le départ. Si vous êtes confortablement installé sur votre sofa pour passer la soirée en famille et qu'un lézard vous choit sur la partie gauche (de votre anatomie), c'est négatif. Par contre c'est considéré comme positif s'il atterrit sur votre dextre (j'ai bien dit dextre!). Mais dans la plupart des cas, il reste collé au plafond, fort des crampons que la nature lui a donnés. 

Les Thaïlandais interprètent aussi les manifestations corporelles, telles que les tremblements impromptus des paupières (pour nous, ce n'est qu'un phénomène nerveux, pour eux c'est carrément un mauvais signe). Vous éternuez, c'est que quelqu'un parle de vous, mais sans doute en bien. Vos paumes vous démangent? C'est signe que vous allez recevoir de l'argent, alors continuez de gratter!

Beaucoup de Thaïlandais sont persuadés que le mercredi n'est pas indiqué pour se couper les cheveux (et tout ce qui pousse: ongles, barbe, poils de nez…) mais personne n'est capable d'expliquer pourquoi, d'autant plus qu'en Inde (dont la civilisation a eu une influence prédominante en Thaïlande), c'est justement le jour favori pour passer la tondeuse et se faire rafraîchir le caillou.


[crédit-photo: jan-clod]

En Thaïlande, certains salons de coiffure ferment justement ce jour là, vu la maigre fréquentation. Peut-être cela vient-il d'un mauvais évènement capillaire associé (dans un passé lointain) au mercredi, de même que la plupart des superstitions ont pour origine de simples incidents, parfois récurrents, mais anecdotiques. Quoiqu'il en soit, les Thaïlandais vous diront que si vous allez chez le coiffeur un mercredi, cela risque de vous enlaidir (personnellement, je n'ai rien à craindre), donc soyez prudents, car, affirment les autochtones (enfin, ceux qui observent ces coutumes): «Mai chua, ya lop lou», i.e. même si vous n'y croyez pas, respectez ces croyances et ne riez surtout pas, on ne sait jamais, vous pourriez peut-être en pâtir. Comme disait l'autre: "Je ne suis pas superstitieux, ça porte malheur!»

Une croyance très répandue, de tous temps, dans le monde entier, et que partagent les thaïlandais: si un corbeau vous fixe en croassant, c'est mauvais signe. De même, et c'est plus insolite, si une araignée se frappe la poitrine de ses petites pattes, devant vous, dans une attitude de défiance, le mauvais œil est sur vous!

Voici encore quelques interdits observés par les Thaïlandais: ne pas chanter en cuisinant (peut-être pour les postillons?), ne pas balayer après le coucher du soleil (ne subissant plus le poids des rayons solaires, les particules de poussière restent en suspens et on risque donc de les inhaler), ne pas [se] regarder dans un miroir la nuit (sans doute par peur des fantômes), ne pas quitter le domicile si vous entendez le cri du lézard (…), ne pas dormir la tête à l'ouest (mais plutôt à l'est, c'est supposé favoriser la connaissance), ne pas coudre les vêtements que vous portez (vous pourriez vous piquer, sans doute!), ne jamais poser le pied sur le seuil d'une porte (cela interfère avec le courant énergétique du lieu), de même, pour une femme vierge, éviter de s'asseoir sur un seuil de porte (car son futur bébé aura du mal à "sortir"), ne pas passer sous une corde à linge lorsque l'on porte une amulette (on risque d'attirer le malheur).

Justement: comme dans beaucoup d'autres pays et dans les différentes religions (Christianisme, Islam, Hindouisme…), mélangeant allègrement la philosophie, le pragmatisme forcené et les croyances irrationnelles, le bouddhisme thaïlandais s'accomode fort bien d'amulettes, de fétiches, de grigris et autres talismans qui ont une place importante dans la vie quotidienne.


[crédit-photo: jan-clod]

En Thaïlande, ce sont plutôt les hommes qui portent une ou plusieurs statuettes du Bouddha (ou de saints bouddhistes) enchâssées et enchaînées autour du cou. Certaines ont des buts bien spécifiques. Par exemple pour faciliter les conquêtes féminines (voire masculines, c'est selon), pour se protéger des armes, pour éloigner les mauvais esprits, pour gagner à la loterie, ou simplement pour garantir son bien-être.


Généralement, les femmes préfèrent aller au temple ou fleurir leurs autels domestiques, mais leurs motifs ne sont pas moins désintéressés: trouver un bon mari, le conserver longtemps, fidèle et bienveillant, avoir une belle maison, avoir de beaux enfants qui réussissent aux examens, et ainsi de suite.


La plupart des amulettes s'obtiennent pour un baht symbolique dans les temples et sont bénies par les moines, mais certaines se revendent dans les arrière-boutiques (ou sous le manteau) et à des prix astronomiques, répondant aux lois de l'offre et de la demande (correspondant au potentiel qu'on leur attribue), exactement comme les valeurs boursières. On peut vraiment parler d'un marché parallèle (et forcément clandestin) alimenté et animé par des spéculateurs très au fait de ce genre de produits.

Les tatouages font partie intégrante de la panoplie de ceux qui croient pouvoir modifier leur destin par des stratagèmes censés tromper l'ennemi. Les Thaïlandais les portent comme boucliers mais ceux-ci résistent rarement à un coup de couteau ou à une balle de 9 mm.


            A l'origine, le tatouage avait une fonction ethnique ou thérapeutique (et cela se trouve encore) mais de nos jours cela relève beaucoup plus de la croyance aveugle et de la coquetterie, voire de la mode pure et simple, une superficialité que d'ailleurs beaucoup regrettent sur le tard. Penser s'attirer les faveurs du ciel en se faisant graver un symbole religieux traduit une certaine naïveté même si cela exprime aussi un respect sincère pour une certaine philosophie.

            D'autant plus que les textes hindous (qui ont grandement influencé le bouddhisme) expliquent qu'il y a six "occurrences personnelles" dans la vie de l'être humain sur lesquelles il est difficile [pour lui] d'avoir une influence directe, quoiqu'il fasse. Ce sont la naissance et la mort, le gain et la perte, l'honneur et la honte.


            Autres boucliers parapsychologiques, les mandalas (représentations géométriques et symboliques, dans le brahmanisme et le bouddhisme). Ce sont des diagrammes (dessins) supposés éloigner les fantômes (et les esprits chagrins).

[crédit-photo: jan-clod]

         En Asie, on en trouve [affichés] dans les moyens de transport (voitures, taxis, autobus, camions…) et sur les portes des maisons qui préfèrent éviter les visiteurs du soir (et désincarnés).


A l'inverse des Occidentaux qui les recherchent comme des objets précieux, les Thaïlandais ne s'intéressent pas aux meubles anciens car ils pensent qu'ils sont toujours attachés aux âmes de leurs défunts propriétaires.

Par contre, certains fantômes sont très sollicités: entre autres, la chanteuse (et actrice) Phum Phuang Duangchan [พุ่มพวง ดวงฉันทร์], reine de la musique «country» (Louk Thung), décédée (de surmenage!) en 1992 à 36 ans, qui était originaire de Suphanburi.

Certains habitants du coin ont cru la voir hanter le secteur et ils lui ont construit une "chapelle" qui attire de plus en plus de fidèles: la plupart viennent dans l'espoir d'obtenir les numéros gagnants de la loterie. Comme dans les temples «classiques», ils secouent un récipient contenant des baguettes de bambou numérotées pour faire sortir le chiffre de la chance. Ce lieu de pèlerinage est très fréquenté les jours qui précèdent les tirages de la loterie nationale (1er et 16 du mois). Même chose pour Mitr Chaibancha (voir l'article suivant: Un monstre sacré du cinéma thaïlandais) mort accidentellement à Jomtien en 1970.

[crédit-photo: jan-clod]

Mais, en Thaïlande comme ailleurs, ceux qui gagnent le gros lot sont surtout les astrologues, médiums, voyants (mau-dou), télépathes, tireuses de cartes et autres devins qui n'ont pas de souci à se faire: leur avenir est assuré!

 Raymond Vergé

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Bangkok: SOCIÉTÉ — Le démon thaïlandais de la loterie est en pleine croissance

Le nombre de tickets de loterie émis pour chaque tirage a doublé en dix ans, passant de 36 à 72 millions. Cette progression souligne l’exubérance d’une obsession nationale qui inquiète le Centre pour l’étude des jeux de hasard. Dans les conversations quotidiennes la quête des numéros chanceux supplante même les considérations liées à la nourriture quand approchent les dates des tirages organisés les 1ers et 16 de chaque mois, sauf en janvier et mai. Des magazines spécialisés sont voués à la numérologie tandis que des sites internet offrent aussi conseils et autres martingales. Quant à la presse généraliste, elle rapporte scrupuleusement les numéros d’immatriculation des véhicules impliqués dans les accidents spectaculaires, car de nombreux Thaïlandais croient que la chance peut naitre d’une tragédie. De l’interprétation des rêves au pèlerinage dans des lieux sacrés en passant par les anomalies de la nature comme la naissance d’une tortue à six pattes chacun cultive sa stratégie. Et la plus prestigieuse université du royaume ne peut se permettre d’ignorer le phénomène qui constitue le champ d’études de l’un de ses chercheurs. Noppanant Wannathepsakul a ainsi établi que 20 millions de Thaïlandais privilégient la loterie clandestine dont les gains sont plus modestes, mais qui offre plus de chances de remporter la mise. L’universitaire de Chulalongkorn estime que la police retirerait chaque année un revenu occulte de 11 milliards de bahts de cette économie souterraine au titre de protections diverses. Dans un pays où les symboles sont si importants, l’occasion est trop belle pour ne pas sacrifier au goût occidental de l’ironie en signalant l’un des lieux de culte favori des parieurs. Il est situé à Bangkok, dans un immeuble du quartier de Chinatown où vécut au XIX ° siècle l’un des pionniers de la loterie dans le royaume. Yee Hoh Kong est connu pour avoir été amateur de café, cigares et noix de bétel. Les aficionados pétris d’animisme n’omettent donc pas d’apporter ces offrandes quand ils viennent solliciter l’aura de ce père fondateur dont l’ancien domicile abrite de nos jours un commissariat de police ! Ça ne s’invente pas et l’un des policiers précisait même au New York Times :

"Peu de gens viennent ici signaler une infraction, la plupart viennent pour l’autel “.
E.D. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) mercredi 30 janvier 2013

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QQ PHOTOS EN RAB (de jan-clod)

Un 'voyant' (mau-doo) avec sa cliente (Pattaya Beach Road)

 

 

 

TRANSCRIPTION PHONÉTIQUE DE L'ENSEIGNE:

"Tat-phom-tchaï" veut dire "Coiffeur pour hommes"
"BARBER SHOP" veut dire "Barbier", et à part quelques exceptions,

ce ne peut être un "Coiffeur pour femmes"...


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Thaïlande: un petit goût de mort pour mieux revivre ensuite

 NAKHON NAYOK (AFP) - 13/10/08
          Namfon Mamuenwai dit qu'elle est morte pour l'homme qu'elle a aimé. Elle s'est allongée dans un cercueil dans un temple bouddhiste au nord de Bangkok où elle a goûté à la "mort spirituelle" avant de "ressusciter" avec une âme "purifiée".

Namfon, âgée de 39 ans, s'est livrée à cette brève expérience dans l'espoir de rejoindre son ami étranger aux Pays-Bas. "J'ai très envie d'aller dans un autre pays mais ne peut obtenir un visa", explique-t-elle. Une semaine après avoir vu une émission à la télévision, elle s'est rendue en voiture au temple de Prommanee, à une centaine de kilomètres de la capitale thaïlandaise, rejoignant ainsi quelque 2.000 personnes qui, chaque semaine, "décèdent" pendant quelques minutes pour mieux "revivre" ensuite. Les moines dans ce temple devenu populaire ont le sens des affaires et, contre espèces sonnantes et trébuchantes, ils entretiennent l'idée que les voeux des participants seront exaucés.

      
"Tous ceux qui viennent ici obtiennent ce pour quoi ils ont prié", affirme le bonze Charuay Thanavaro. Le temple de Prommanee organise la cérémonie du cercueil depuis quatre ans mais la participation a presque triplé ces deux dernières années.


        Un petit tour de deux minutes dans un cercueil coûte 100 bahts (2,16 euros) mais il faut rajouter 180 bahts (3,90 euros) pour la cérémonie religieuse complète précédant l'entrée dans la bière.  

Charuay recommande aux participants de tout faire s'ils veulent voir leurs voeux en amour ou en affaires se réaliser. "La cérémonie et les prières, c'est bien, mais il n'y a que 80 à 90% de réussite. S'ils s'allongent dans le cercueil, c'est 100%".       

Après 90 minutes de prière et de méditation, les participants alignés entrent dans neuf cercueils de grande taille qui portent chacun trois chiffres susceptibles d'être utilisés à la loterie, précisent les organisateurs.  


      Une fois dans le cercueil, les visiteurs tiennent un bouquet de fleurs contre leur corps et murmurent de nouvelles prières avant de s'allonger et de "mourir" alors que des moines recouvrent les cercueils en bois d'un grand linge blanc pour éloigner le "mauvais karma". Les amulettes et d'autres rituels jouent un rôle important en Thaïlande où près de 95% de la population est de confession bouddhiste. En avril 2007, une femme de 51 ans était morte écrasée lorsque des milliers de personnes s'étaient bousculées dans la ville de Nakhon Sri Thammarat (sud) pour acquérir certaines amulettes censées apporter prospérité et protection.
 
          "Ce n'est pas juste une mode", souligne Milos Hubina, qui enseigne la religion à l'université Mahidol de Thaïlande. Cela reflète une idée largement répandue en Thaïlande selon laquelle un objet particulier peut porter magie et chance pendant un certain temps avant de perdre ce pouvoir et d'être transféré dans un autre objet, explique-t-il. 
         "C'est une des raisons pour lesquelles (les Thaïlandais) peuvent perdre la tête pour une amulette pendant une année et passer à autre chose l'année suivante". © 2008 AFP

Salon Parapsy: la bonne aventure dans tous ses états
PARIS (AFP) - 17/02/10 [Roger-Viollet - Albin-Guillot]

          Boules de cristal, pendules, runes, tarots, galets, ordinateurs: plus de 90 médiums, voyants et autres astrologues attendent plusieurs milliers de visiteurs au salon Parapsy 2010 à Paris pour leur révéler l'avenir et les ressorts cachés de leur personnalité.

          "Le paranormal est un vrai phénomène de société, un Français sur six consulte régulièrement un voyant", souligne Cécile Laligan, organisatrice de ce Salon du corps et de l'esprit qui attend plus de 18.000 personnes pour sa 24e édition, jusqu'au 22 février à l'Espace Champerret.

            "La voyance, c'est comme un panneau de signalisation routière. Le médium prévient le consultant de ce qui peut lui arriver, ensuite à lui de faire attention", poursuit Mme Laligan qui avoue "faire régulièrement appel aux arts divinatoires pour y voir plus clair dans le domaine professionnel".

             Visiteuse assidue des Salons ésotériques, Chantal Husson "consulte un voyant deux fois par an" et selon cette jeune femme, "dans l'ensemble les prédictions étaient justes".

"Lorsque je consulte un médium, je me sens écoutée et moins seule au monde", assure-t-elle.

           Dans un local exigu d'où s'échappent des odeurs d'encens, Didier Beltran assure jouer "un rôle d'écouteur et de conseiller auprès de ses clients".

Voyant, médium et astrologue, M. Beltran "se définit comme un coach exerçant un métier de saltimbanque". Prix d'une consultation: entre 45 euros et 90 euros.

          "Ma clientèle, très fidèle, est surtout féminine (60%), mais aujourd'hui les hommes sont de plus en plus nombreux à oser venir consulter, tous âges confondus", raconte-t-il. Selon lui, "les femmes s'intéressent surtout aux domaines sentimental et familial tandis que les hommes veulent connaître leur devenir professionnel".

          Venu de Roubaix (Nord), le voyant dit "posséder ce don occulte depuis sa petite enfance" mais sa décision d'en faire son métier a été difficilement acceptée par ses proches.

        Pas de jeu de cartes, ni de boule de cristal sur la table de Mme Jaffres Lacroix : d'une petite voix à peine audible, elle explique "qu'elle n'a besoin d'aucun support pour révéler ce qu'elle voit à ses clients". "Surtout, ne me dites rien, je vous livre ce que je vois, on en parle et vous me posez ensuite vos questions", insiste-t-elle "pour ne pas être influencée".

         A 65 ans, cette experte dans la "lecture à travers les gens" ne manque pas d'expérience, mais reconnaît qu'avec la crise, on frappe un peu moins à sa porte.

         Patricia Lasserre, docteur en philosophie, a choisi de se consacrer surtout à l'astrologie. Elle est venue avec son ordinateur portable pour délivrer en quelques clics le thème astral des curieux.

        "Je demande à mon client de me donner sa date, l'heure et son lieu de naissance et grâce à mon logiciel, je sors son thème astral et je peux même dater les événements, ce qui est très difficile en +médiomité+", raconte-t-elle.

        Elle collabore dans son bureau parisien avec Serge Koskas qui complète ses prédictions grâce à un don de "visuel auditif". Il livre à ses clients les images et les noms "qui viennent à lui".

Quant à Farid Jaafar, il est venu au salon faire ses achats. "J'achète des pierres qui émettent des bonnes vibrations et qui sont bénéfiques", dit ce voyant amateur qui "tire les cartes gratuitement à ses proches". © 2010 AFP 

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Thaïlande: quand les voyants s'en mêlent

09 Avril 2008, par Emmanuelle Michel

       Diseurs de bonne aventure et politiques font plutôt bon ménage en Thaïlande. Les responsables de haut rang n'hésitent pas à aller consulter les voyants pour connaître leur avenir électoral (ou judiciaire). Ni à se livrer ensuite aux différents rites "prescrits" par les voyants pour conjurer le mauvais sort: visites de temples, offrandes, écoute de chants religieux pendant plusieurs heures...

[Samak Sundaravej]

             Ces derniers jours, les prédictions d'un voyant célèbre ont pourtant provoqué la colère du Premier ministre, Samak Sundaravej, arrivé au pouvoir en janvier. Varin Buaviratlert, connu pour avoir prophétisé le coup d'Etat militaire de 2006, a en effet déclaré la semaine passée que le chef du gouvernement pourrait se rendre complice le mois prochain d'un nouveau putsch (contre lui-même, donc). Une vision qui n'a visiblement pas plu à Samak, qui l'a rageusement démentie dans son show télévisé du dimanche, promettant même de « se pendre » s'il était chassé du pouvoir d'ici la fin du mois.

Magie blanche à Chiang Mai: Chalit Pukpasuk (à gauche) et Varin Buaviratlert
The Nation photo: Watcharachai Klaipong

         Depuis, l'astrologue est apparemment revenu sur ses paroles et tente d'apaiser la situation. Il a organisé une cérémonie destinée à ramener la paix et la stabilité en Thaïlande.

Sonthi Boonyaratglin, chef de l'armée qui a déposé Thaksin Shinawatra le 19/09/06

                 Pour l'occasion, il a accueilli dans sa résidence de Chiang Mai d'anciens membres de la junte (qui a dirigé le pays de septembre 2006 à décembre dernier), des officiels de la Marine et de l'armée de l'air, ainsi qu'un membre de l'actuelle commission Electorale. 25 moines étaient aussi présents et 1,2 millions de bahts (24000 euros) de donations auraient été récoltés.

Luck Lekhanethet le 08/04/08 [crédit photo: Kunlaphun Sirimamporn]

           Mais les prédictions de mauvais augure ne se sont pas arrêtées pour autant pour Samak, puisqu'un autre diseur de bonne aventure bien connu lui promet plusieurs mois de turbulences, en particulier en août. Pour Luck Lekhanethet, le Premier ministre aura de la chance s'il arrive à se maintenir deux ans au pouvoir.

        La classe politique thaïlandaise n'est pas la seule à entretenir des liens étroits avec les astrologues en tous genres: selon un sondage réalisé en décembre dernier par le Kasikorn Research Center, le business de la voyance a généré 2,5 milliards de bahts de revenus en 2007, soit 50 millions d'euros.

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(http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) vendredi 26 août 2011 - Près de 7 millions de bahts pour une plaque d’immatriculation

Un acheteur anonyme a déboursé 6,75 millions de bahts, soit près de 156.000 euros, pour acheter la plaque d’immatriculation la plus chère du pays comprenant quatre 9, un chiffre porte-bonheur en Thaïlande. Le Département des Transports Terrestres reversera cet argent à un fonds aidant des personnes devenues handicapés à cause d’accidents de la route.

L’acheteur dont le nom n’a pas été révélé, a mis les moyens pour se procurer la plaque immatriculée "Bangkok สส 9999" (สส se lisant Sor Sor) qui avait été mise en vente pour la première fois en 2006. Le chiffre neuf est un porte-bonheur en Thaïlande, il est même considéré comme le meilleur chiffre pour apporter la prospérité. Prononcé "kaaow", le mot thaïlandais pour désigner ce chiffre se dit de la même façon que le mot "kao na" signifiant "aller de l’avant". Selon le Bangkok Post, le chanceux conducteur a dû régler 10% des 6,75 millions de bahts le jour des enchères, 40% 30 jours après, puis 30% dans les 90 jours suivant l’enchère et les 20% restant la journée où la plaque d'immatriculation a été montée. Lors des quatre précédentes adjudications, les enchères avaient atteint plus de 8 millions de bahts, soit environ 187.000 euros, mais à chaque fois les vainqueurs n’avaient pu payer la somme sur laquelle ils s’étaient engagés.

Les plaques d’immatriculation portant des chiffres considérés comme portant chance par la population sont mises en vente par le Département des Transports Terrestres, organisme rattaché au ministère des Transports, au profit d’un fonds pour les handicapés de la route. Celui-ci permet de financer l’achat de fauteuils roulants, de prothèses, de cannes, de béquilles et de rémunérer des auxiliaires médicaux pour s’occuper des accidentés. Cette année, ce fonds a prévu un budget de 70 millions de bahts pour le personnel médical contre 50 millions de bahts l'an passé. Y.F.

(http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) vendredi 26 août 2011

Lire aussi notre article du 8 septembre 2009 – Dites 999999 !



22/03/2008
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