Siam et Indochine: Bangkok Chinatown

          Ce 26 janvier 2009, nous sommes entrés dans l'année du Buffle et ce nouvel an «asiatique» a particulièrement été fêté à Bangkok, notamment dans le quartier chinois, connu par les Thaïlandais sous le nom de «Sampheng».


          D'après plusieurs historiens et linguistes, ce terme d'origine chinoise voudrait dire «trois amis», en référence à trois riches marchands qui auraient œuvré pour le bien de leur communauté venue s'installer dans ce secteur, il y a près de 200 ans.


          De plus, entre la gare Hua Lamphong et la porte chinoise de l'Odéon (latin odeum, grec ôdeion: petit théâtre), se trouve un temple dont le nom semble corroborer cette hypothèse: Traimit, du sanskrit «tri-mitra» voulant justement dire «trois amis».


          Ce lieu de prière est célèbre car il contient une statue du Bouddha mesurant 3 mètres de haut et pesant 5 tonnes… d'or!


          Sachez également qu'à Bangkok, ce que les touristes appellent «China Town» est aussi désigné par les autochtones comme «Yaowarat», du nom d'une de ses artères principales. C'est du sanskrit, encore une fois. Cela vient de «Youw-raj», signifiant littéralement «jeune roi», en l'honneur de Rama V (Chulalongkorn) qui n'avait que 15 ans à la mort de son père.


          Et dans le prolongement du marché Sampheng, on peut continuer sur Phahurat, une rue au centre d'une zone surnommée «Little India» du fait de ses nombreuses boutiques proposant toutes sortes de marchandises indiennes

et abritant des lieux de culte (mosquées et temples sikhs) fréquentés par une population idoine.

          Cette allée commerçante fut ainsi appelée en mémoire d'une des filles préférées de Rama V: Phahurat Maneemai, qui signifie (en sanskrit!) bracelet (phahurat) serti de pierres précieuses (maneemai).


          Décidément, jusque dans ses marchés populaires, la Thaïlande reste au carrefour de l'Inde et de la Chine, tout en gardant sa belle personnalité aux mille facettes.

Raymond Vergé


"Chinatown" en 1949


Yaowarat dans les années 1940

(http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html)

BANGKOK/BALADE – A la découverte de Chinatown

Le bouillonnant quartier chinois de Bangkok offre un visage totalement différent de la capitale, pas si loin des quartiers où résident la plupart des expatriés. En octobre, il s'anime particulièrement pour le festival végétarien, l'un des événements les plus sympathiques de l'année, à ne surtout pas manquer !


Le quartier chinois de Bangkok, appelé Yaowarat, est l'un des plus grands au monde (Photo Jean-Louis Duzert)

La visite peut démarrer par le Wat Trai Mit, un temple situé tout près de la gare de Hua Lamphong, qui contient une statue de Bouddha en or massif pesant plus de cinq tonnes. A la sortie, vous voici à l'orée du quartier chinois proprement dit, à la China Town Gate. De cette place part Yaowarat, la principale avenue du quartier, qui devient de plus en plus chinoise et bouillonnante à mesure qu'on la remonte. Les innombrables boutiques d'or apparaissent les premières - le quartier en contiendrait la plus grande concentration d'Asie du Sud-Est-, suivies de restaurants servant les mets les plus recherchés par les gastronomes chinois: ailerons de requins et nids d'hirondelles se trouvent ici à profusion. Sur la droite, le soi Phadung Dao vous permet ensuite de rejoindre Charoen Krung, l'autre grande artère de Chinatown. On peut y voir quelques unes des maisons basses qui donnent au quartier chinois son caractère particulier, mais aussi s'y faire faire quelques soins esthétiques à même le trottoir. Juchées sur de petits tabourets, de vieilles dames proposent aux demoiselles un soin cosmétique à base de talc, qu'elles appliquent sur le visage à l'aide d'un fil de couture. A l'arrivée, teint frais et blanc garanti!

Se perdre dans les marchés
Allez ensuite admirer le Wat Mangkon Kamalawat, l'un des plus grands de Chinatown, un peu après le soi 21 de Charoen Krung. Puis revenez sur vos pas pour emprunter le soi 16, un exubérant marché, où les homards voisinent avec les nouilles au kilo et d'autres produits culinaires non identifiés. Retour ensuite sur Yaowarat, qu'il faut traverser pour aller se perdre dans les ruelles piétonnières du marché, interminable fouillis d'échoppes vendant absolument tout, des peluches aux réfrigérateurs en passant par l'électronique. N'hésitez pas à vous perdre dans les allées, avant de bifurquer sur la gauche sur Ratchawong, en direction du fleuve Chao Praya. Non loin de la jetée, dans un sous-soi de Songwat, pourquoi ne pas faire une pause au Ae Sae Coffe ? Ouvert il y a 70 ans, ce café est rempli des vieux Chinois du quartier, qui y commentent bruyamment l'actualité du jour. Quelques compétences en mandarin et en thaï sont tout de même requises pour pouvoir participer à la conversation…

Emmanuelle Michel (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) 02/08/10: rediffusion du vendredi 11 septembre 2009

Le festival végétarien enflamme Chinatown
Chaque année, pendant les 9 premiers jours du neuvième mois lunaire (fin septembre-début octobre), Chinatown devient encore plus dément que d'habitude, à l'occasion du festival végétarien. Pendant cette période, les Thaïlandais d'origine chinoise s'abstiennent de consommer de la viande ou de boire de l'alcool, dans un but de purification du corps et de l'âme. L'origine de ce festival remonterait au début du 19ème siècle, lorsqu'une troupe d'opéras chinois tomba malade lors d'une visite à Phuket. Les acteurs décidèrent alors de se mettre à un régime végétarien et guérirent ! La tradition serait partie de là. A Phuket, elle s'accompagne de rites de mutilations particulièrement impressionnants, mais à Bangkok, le festival est davantage l'occasion de processions en famille, tout de blanc vêtus, et surtout à un incroyable étalage de nourriture végétarienne. L'occasion de se rendre compte que la nourriture végétarienne peut être d'une diversité surprenante… et qu'elle n'est pas forcément synonyme de diététique, la plupart des mets étant frits ! Le festival est célébré près de tous les temples de Chinatown. Les ruelles autour du soi 20 de Charoen Krung, par exemple, sont un endroit particulièrement sympathique. Très étroites, elles se remplissent de stands de nourriture, de processions, de dragons et de pétards. Tout près du fleuve, le temple du quartier accueille aussi des représentations d'opéra chinois.
E.M. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok.html) 02/08/10: rediffusion du vendredi 11 septembre 2009

COMPLÉMENT PHOTOS
[Raymond Vergé]



 

VIDEO:

Bangkok quartier chinois
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08/03/2009
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